Imaginez pour un moment : des cônes volcaniques impeccables, des lacs d’un bleu éclatant situés dans d’anciens cratères, et de vastes étendues de lave durcie créant un décor presque extraterrestre. Vous n’êtes pas en Islande, mais bien en plein cœur de la France ! Le Massif central, avec ses merveilles géologiques endormies, évoque les paysages islandais et propose une échappée belle sans même sortir de l’Hexagone.
Exploration des colosses endormis de la Chaîne des Puys
Je me souviens encore de ma première visite au Puy de Dôme, ce volcan imposant qui se dresse à 1465 mètres d’altitude. En escaladant ses flancs, j’ai éprouvé des émotions comparables à celles ressenties lors de mon excursion sur les pentes du volcan Hekla en Islande. Leurs profils sont similaires, tout comme l’ambiance minérale et la sensation d’une puissance terrestre en sommeil.
Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2018, la Chaîne des Puys s’étend sur environ 40 kilomètres et comprend près de 80 volcans. Cette suite de cônes volcaniques alignés crée un panorama époustouflant, rivalisant avec ceux de la péninsule de Reykjanes. Chaque volcan a sa propre identité : le Puy de Pariou et son cratère parfaitement formé, le Puy de Lassolas et ses pentes douces, ou le Grand Sarcoui et sa silhouette aplatie.
Au fil de mes randonnées dans ces paysages, j’ai appris que ces volcans sont géologiquement jeunes, formés il y a moins de 100 000 ans, avec des éruptions qui ne datent que de 7 600 ans. Ils sont considérés comme dormants, et non éteints, une nuance qui ajoute un voile de mystère à l’exploration.
En marchant, si vous observez le sol, vous découvrirez des scories, ces pierres légères et poreuses créées par les éruptions. Les coulées de lave durcie ont formé des reliefs fascinants qui rappellent les champs de lave islandais. J’ai souvent marché les yeux fermés, guidé par le son distinctif de la roche volcanique craquant sous mes pas, tout comme sur les sentiers de Landmannalaugar.
Lacs de cratère aux nuances d’émeraude
Si, comme moi, vous êtes captivé par les contrastes naturels étonnants, vous serez charmé par les lacs de cratère du Massif central. Le lac Pavin, situé dans les monts Dore, est probablement le plus spectaculaire. Ce lac de cratère parfaitement rond, aux eaux profondément bleues, m’a tout de suite fait penser au célèbre Kerið en Islande. La première fois que j’ai vu ses eaux mystérieuses depuis le bord du cratère, j’ai été saisi par un vertige mystique similaire à celui ressenti en Islande.
Ce lac méromictique, où les eaux profondes ne se mélangent jamais avec celles en surface, atteint une profondeur de 92 mètres. Les variations de couleur de l’eau selon la lumière offrent une atmosphère tantôt apaisante, tantôt menaçante. Des légendes locales prétendent que le lac est sans fond ou peuplé de créatures mythiques, rappelant les histoires de lacs islandais habités par des trolls et des elfes.
Dans le Cantal, le lac du Cratère, bien que moins connu, est tout aussi captivant. Ses rives abruptes et ses eaux tranquilles qui reflètent les nuages offrent des vues comparables aux plus beaux sites islandais. En explorant la région des monts du Cézallier, vous découvrirez également les lacs de Bourdouze et de Montcineyre, situés dans d’anciens cratères et entourés de prairies où paissent des vaches, offrant un contraste saisissant avec leur origine volcanique.
Lors de mes visites près de ces lacs, j’ai souvent pris le temps d’étudier la faune et la flore uniques qui se sont développées dans ces écosystèmes spécifiques, similaires à ceux que l’on peut trouver en montagne en Isère.
Des scènes lunaires à rivaliser avec l’Islande
Les volcans et les lacs de cratère rappellent déjà fortement les paysages islandais, mais certains endroits du Massif central poussent cette ressemblance encore plus loin. Le plateau de Gergovie, avec ses vastes étendues basaltiques, transporte instantanément vers les plaines désertiques du centre de l’Islande. Marcher sur cette surface volcanique évoque une sensation unique de piétiner un sol sculpté par des forces telluriques.
Dans les Monts Dore, ne manquez pas de visiter la vallée de Chaudefour, un ancien cirque glaciaire aux parois abruptes et aux pics rocheux spectaculaires. Ce panorama grandiose, sculpté par l’érosion des formations volcaniques, ressemble étonnamment à certaines vallées islandaises telles que Þórsmörk. J’y ai passé des heures à observer les jeux d’ombres et de lumières sur les falaises, captivé par la beauté brute de ces formations.
Plus au sud, le plateau volcanique de l’Aubrac offre des panoramas vastes de prairies ponctuées de blocs erratiques d’origine volcanique, évoquant les plateaux islandais. En hiver, lorsque la neige recouvre ces étendues, l’illusion est parfaite : on se croirait sur les hauts plateaux islandais de Landmannalaugar.
Un de mes endroits préférés reste le site de Montpeloux dans le Livradois-Forez, avec ses orgues basaltiques qui se dressent comme des colonnes parfaitement géométriques, similaires à celles de Reynisfjara en Islande. J’ai assisté à un coucher de soleil inoubliable là-bas, observant les derniers rayons du soleil illuminer ces prismes hexagonaux, créant un spectacle lumineux mémorable.
Au cœur de ces paysages impressionnants se trouve le village de La Bourboule, point de départ idéal pour explorer ces merveilles volcaniques qui rappellent si bien l’Islande sans quitter la France.
Avez-vous déjà exploré ces joyaux volcaniques français ? Partagez vos expériences dans les commentaires ou contactez-moi pour discuter de vos découvertes dans le Massif central. Je serais enchanté de vous recommander les meilleurs parcours pour une aventure islandaise en plein cœur de la France !